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dimanche, 06 mai 2007

L'unique état

sarclés aux claires clairières de l'abandon

enterrés et terrés dans le ventre terrestre
le vent d'été reste au plus profond de l'abysse
et la guerre notre terre atterrée séquestre
l'enfermant dans le sourd d'une sainte armistice

pénétrés de terreur et vitrés l'un dans l'autre
nous traversons les vers scionnant nos ébats
ta version est la mienne et tu es mon apôtre
peut-être nos êtres sont un unique état


de mon gré de l'engrais de son jais je t'arrose
par-delà de mon âme ammarée je t'élève
de ma part de mon dard devant l'art de ta rose
de tes lèvres de sève et de lait, je te rêve

je te donne et fredonne en un chant ta personne
je m'étonne et je tonne embryonnant ta terre
j'abandonne et détonne un peu de moi, je sonne
à ta porte et j'emporte avec moi ton calvère


je digère et dirige en un torrent tes berges
je te gère et te joue comme un jour inconnu
je consomme ton or, je parcoure tes verges
et j'acours et je cours et l'extase est cossue

je me rends je te prends je comprends ton secret
pour la mort en l'amour pour toujours tu es moi
je te mange et dérange un ouragan se créé
je divague et je vogue où la vague est émoi


je te veux près de moi

 

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