Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 27 février 2008

soumission

 

La vision est limpide, acérée comme un cristal brisé, le temps du Rituel est révolu, la Prophétie inéluctable, toute résistance pure illusion.

Vous vous raccrochez pourtant encore au confort de la conformité, vous êtes en plein déni, preuve ce geste conventionnel envers ce corps frigidifié malgré ses apparences obscènes.

Peut-être votre rang et votre charge vous enracinent -ils à la désuétude de ce Rituel éculé, et vous voulez encore croire que je ne suis que sa mille soixante sixième victime connue et que je dois être la cinq cent quatre vingt quatorzième à survivre par votre bonne volonté. Comme si votre volonté pouvait avoir le moindre effet dans cette dimension inexplorée...

Oui, j'ai blasphémé, oui, je m'en blâme, j'ai bel et bien eu la faiblesse de croire que vous aviez eu un instant de lucidité, que vous aviez entrevu la Prophétie et que c'est pourquoi vous m'aviez choisie. Mais seul le féminin détient les clés et vous n'avez pas encore admis le votre, alors oui, j'ai blasphémé...

C'est bien en aveugle que votre intuition vous a fait repousser la brune adolescente aux seins menus mais insolents que vous aviez prévu de convoquer. Vous vous êtes pourtant délibérément engagé sur la voie de la rupture, poussé sans doute par votre désir de sensations extrêmes,  alors pourquoi à présent chercher à vous dérober? Ni vous ni moi n'avons le choix. Le processus est engagé. Il n'est ni retour arrière ni ralentissement possible. Tous les repères sont effacés. Même la peur qui vous fait confondre les trépidations de votre coeur avec les pas tant attendus de la Grande Prêtresse n'y changera rien. La Grande Prêtresse ne viendra pas, nous sommes déjà morts pour le monde d'où elle vient, d'où nous croyions venir. Personne ne peut nous guider. Vous qui croyez tant être Maître, à l'évidence saurez-vous vous soumettre?

 

samedi, 09 février 2008

Notes de lecture II

Le Rituel ne connaît pas la ligne droite; le Rituel ne connaît pas le chemin unique; le Rituel ne connaît pas le temps linéaire... Le Rituel emprunte plusieurs voies... Celle des origines, longtemps interrompue, ne peut que reprendre...

Pour en faciliter la lecture, une catégorie Rituel Ancien a été créée, qui regroupe tous les textes du corps à corps poétique et luxurieux d'Aude et iXéo...

samedi, 09 juin 2007

Notes de lecture

Cette nouvelle est à découvrir de bas en haut...

mardi, 22 mai 2007

L'Amour est vie

Écho dans le vide hurle ta voix
Sous les feux de mes doigts crépitant sur ta peau
Nos machines s'engagent dans une pleine production
Et tu boue comme la sève vouée au sirop

Sous tes flammes mes cris chantent
Sirupeuse volupté sur ta peau
Nos sangs s'emmêlent haleine vitale
Et tu cabres jusqu'au dernier mot

Sucré est ton corps enrobé de flammes
Soleil parmi la nuit de mon être obscurci
Nous souffrons tout les deux
Assemblés jusqu'à friction explosive

Cendré est ton corps en aura incendiaire
Ombre accentuant l'étoile anéantie
Nous exultons de concert
Éperdus aux frissons immobiles

Tes yeux de braise pour détonateurs
La lave de ta sueur n'est qu'un souffle d'esprit
Nous ne sommes plus matériels
Nous brûlons l'un dans l'autre

Les paillettes de ton oeil en stabilisateur
Tes fluides glaces exhalent la paix
Hors des corps en pleine vie
Notre incendie resplendit

Nous... je hurle si fort; nou... tu déferle bouillante
No... je suis source thermique, n... tu es volcan de cœur
J... nous sommes alliage incassable,
T... nous somme fusion des esprits

Nous avons tout compris,
L'Amour est absolu.
L'Amour est spirituel.
L'Amour est vie.

dimanche, 06 mai 2007

résurrection

 

 

Je suis près de toi...sans pourtant être moi...

dans le vide imprimé du contresens unique
le bourgeonnement vital s'effervescence ludique
et des bulles braisée de l'âme ensoleillée
éclosent les murmures silencieux de l'oublié
souvenirs éperdus ainsi remémorés
hymnes de cristal à l'innocente virginité

il nous faut encore pousser, s'épanouir de néant
déchirer la prison de l'opercule nous protégeant
laisser jaillir la pulpe nourricière pour croître
céder à l'élévation de sève du fond de l'âtre
oser soulever la masse bistrée, tendre vers le jour
dans l'enlacement de nos germes, frêles atours

immolons-nous à ce courant plus fort que la nuit
acceptons la résurrection, accueillons la vie

Luxure "back-stage" I

Missiler says:
et voilà

Aude says:
et...je suis sans voix...
Missiler says:
et je poursuis cents voies
Aude says:
et cent autres pour qu'il ai plus d'autre...
qu'il n'y ait plus d'autre...
pffffff...
Missiler says:
pour qu'il n'ait plus d'hôte
pour qu'il n'ait plus de nôtre
Aude says:
et il nait une etoile
Missiler says:
où lumière est extase
Aude says:
et ou l'amour s'embrase
Missiler says:
et où la mort l'embrasse
Aude says:
et la vie aussi
Missiler says:
la renaissance
réminiscence
Aude says:
emmerveillance
Missiler says:
luminescence
Aude says:
sublimessence
Missiler says:
déli des sens
Aude says:
deliquescence
Missiler says:
délire et sens
Aude says:
delire essence
Missiler says:
délie l'aisance
Aude says:
evanouissance
Missiler says:
épanouissance
Aude says:
vibrance
Missiler says:
etat jouissance
Aude says:
emouvance
Missiler says:
et mouvance
Aude says:
transparence
Missiler says:
transe parance
Aude says:
trans-apparence
Missiler says:
parrée de transe
Aude says:
infiltrance
Missiler says:
pénitance
Aude says:
penetrance
Missiler says:
imprégnance
Aude says:
incandescence
Missiler says:
quintescence
Aude says:
bouleversens
Missiler says:
vers essence
Aude says:
accoutumance
Missiler says:
écris et pense
Aude says:
intense
Missiler says:
opalescence

L'unique état

sarclés aux claires clairières de l'abandon

enterrés et terrés dans le ventre terrestre
le vent d'été reste au plus profond de l'abysse
et la guerre notre terre atterrée séquestre
l'enfermant dans le sourd d'une sainte armistice

pénétrés de terreur et vitrés l'un dans l'autre
nous traversons les vers scionnant nos ébats
ta version est la mienne et tu es mon apôtre
peut-être nos êtres sont un unique état


de mon gré de l'engrais de son jais je t'arrose
par-delà de mon âme ammarée je t'élève
de ma part de mon dard devant l'art de ta rose
de tes lèvres de sève et de lait, je te rêve

je te donne et fredonne en un chant ta personne
je m'étonne et je tonne embryonnant ta terre
j'abandonne et détonne un peu de moi, je sonne
à ta porte et j'emporte avec moi ton calvère


je digère et dirige en un torrent tes berges
je te gère et te joue comme un jour inconnu
je consomme ton or, je parcoure tes verges
et j'acours et je cours et l'extase est cossue

je me rends je te prends je comprends ton secret
pour la mort en l'amour pour toujours tu es moi
je te mange et dérange un ouragan se créé
je divague et je vogue où la vague est émoi


je te veux près de moi

 

samedi, 05 mai 2007

germination d'abandon

Embués de boue, debout, à bout, abrogés des abus bouillonnants du béant, nos racines s'entremêlent, se raccordent, s'accordent aux cordes tragiques du tourment. Et ainsi baignés, biaisés, brassés, embrassés, embrasés, ébouriffés dans la saveur du souffle étouffé, la terre nous atterre éthèrant, étirant, en tyran, l'attirance. Alors sur l'onde blonde et féconde, nos folles paroles caracolent et telle la graine qui étrenne son germe hors du sol qui console, nous poussons, germination d'émotions à l'unisson. Ce Rituel éternel nous rappelle que toutes les clés restent sarclées aux claires clairières de l'abandon.